Chanteix : Terre d’accueil en Corrèze

Fin 2011…

Comme beaucoup de porteurs de projets en agriculture, hors cadre familial, la recherche de foncier a été l’un des principaux enjeux de notre installation.
Nous avons d’abord envisagé d’acquérir une ferme : être chez soi, pouvoir y faire ce que l’on veut comme on veut ! Séduisant, mais pas facile de trouver chaussure à son pied (et à son porte-monnaie).

Nous avons aussi évoqué la possibilité de trouver un lieu par l’intermédiaire de Terre de Liens.

En parallèle des recherches sur internet et dans les réseaux, nous avons envoyé une cinquantaine de courriers avec une présentation de notre projet à des communes du territoire sur lequel nous souhaitions nous installer.

Chanteix a été la première à nous répondre et nous faire une proposition concrète. Une première prise de contact et puis les choses sont allées finalement assez vite : 3 mois plus tard, nous emménageons dans un appartement sur la commune !

Une installation particulière

La mairie de Chanteix a eu la chance de bénéficier d’un leg de biens immobiliers de la part d’un habitant du bourg décédé sans héritier : Jean Carou.

Suite à notre arrivée, d’importants travaux ont permis de rénover la maison d’habitation et la grange pour permettre d’installer notre activité tout confort avec des espaces ultra fonctionnels.

La particularité de la ferme est qu’elle est située dans le bourg de Chanteix, à quelques pas de la Mairie et de l’agence postale (pratique pour les colis !).

Nous avons ainsi été locataires les 12 premières années puis avons entrepris des démarches pour racheter le lieu dont nous somme s devenus propriétaires en 2025 :)

Un fabuleux soutien de la part d’une collectivité engagée !!

7 hectares de terrain de jeu

Bois, prairies, zones de cultures, la ferme est composée de 7 Ha de de terres qui nous permettent de jouir d’une grande autonomie dans nos cueillettes !

Nous disposons de 4 parcelles bien différentes dans leur exposition et dans la composition du sol qui offrent une diversité de milieux adaptés à bon nombres de nos plantes locales ou cultivées.

Nous cultivons près de 60 espèces de plantes médicinales et cueillons plus de 80 autres dans les milieux naturels sur la ferme ou dans les environs, parfois un peu plus loin au gré des retrouvailles familiales ou des déplacements naturalistes.

Et comme nous sommes joueurs, nous essayons de relocaliser au maximum les espèces sauvages sur nos terrains de manières à limiter les déplacements : plantations de haies d’arbustes locaux (Sureau, Aubépine, Églantiers,…) réensauvagement d’espèces herbacées de prairies (millepertuis, bétoine, carotte sauvage…), acclimatation d’espèces au statut précaire dans leur milieu naturel (Aspérule…). De la proto-culture au XXI ème siècle !

Notre manière de travailler

Nous travaillons sur des planches permanentes ce qui signifie que nous ne travaillons pas le sol.

Nous utilisons notre vieux tracteur Ford pour monter les buttes et surtout, pour tondre l’herbe sur les allées qui permet de fournir un excellent paillage pour les cultures : apport de matière organique, maintien de l’humidité en saison chaude, couvert pour réduire le désherbage… En clair, une ressource indispensable dans nos pratiques !

Tout le reste du travail se fait à la main : semis, implantations des cultures, désherbage, récolte….

Le “Jardin” dispose d’une retenue d’eau qui nous permet d’irriguer quand les semaines de canicule s’enchaînent. Le reste du temps, c’est un havre de paix pour la biodiversité locale !

Cliquez sur une photo pour l’agrandir…

Mais pourquoi Melilotus ?

Melilotus, un nom au doux parfum de miel…

Nous voulions un nom court, à la fois évocateur de notre activité mais éveillant malgré tout la curiosité. Un nom de plante médicinale, bien entendu !

Et de surcroît, une plante médicinale présente dans notre gamme, cela va de soi!

Après mûre réflexion, c’est finalement « Melilotus » qui a emporté notre adhésion.

Voici quelques informations sur cette plante médicinale, assez peu connue et qui, contrairement à ce qu’elle peut évoquer au premier abord, n’est pas une plante aquatique japonaise…